claude 2
Bonjour les amis !

mes coups de coeur,
mes états d'âme du 18 mai 2008
                                 

Les précédents "coups de coeurs et états d'âme"

Vous avez dit ... richesse ?


Cela se passe au beau milieu des terres gardoises, fleurant bon la garrigue ... pas bien loin du Pont du Gard, ses cartes postales,
ses cars, ses appareils photos, ses panneaux d'interdiction, ses guinguettes à boissons fraîches pour clientèle en short, tatanes et lunettes de soleil, et aussi, presque accessoirement, ses vieilles pierres.

Des chambres d'hôtes à 80, 100, 120, 140 euros la nuit : c'est des fois le prix par personne, et pas toujours avec le petit déjeuner compris. Elles affichent complet : non, nous ne tirons pas dans la même catégorie ! Elles, les chambres, elles ont du charme, et du caractère, c'est marqué sur la pub. De nos jours, le charme et le caractère, ça peut rapporter gros !

Un ancien riche, c'est comme ça qu'il se définit : passée la quarantaine, après des années visiblement toutes entières consacrées à faire tourner, en Suisse, une entreprise d'horticulture, il se rend compte qu'il mène "une vie de con" (ce sont ses mots), et qu'avec tout l'argent amassé, il a de quoi vivre jusqu'à la fin de ses jours. Alors il se retire des affaires, achète une vielle bâtisse au coeur d'un petit village gardois, aménage quelques chambres d'hôtes, et pratique l'accueil dans une gamme de prix tout à fait abordable. Paradoxe !

Il raconte ses anciens collègues de richesse. L'un avait tellement d'argent qu'il s'est acheté un Boeing. La chance qu'il a, celui-là, vous vous rendez compte ? Un Boeing ! Franchement, stoppez là la lecture le temps de fermer les yeux quelques secondes et de vous imaginer propriétaire d'un Boeing : ça ne vous changerait pas la vie ? Bon, d'accord, il faudra agrandir le garage ...

Un autre (ou peut-être bien le même ?) visite une exposition d'affiches anciennes en Thaïlande. Rapide calcul ... il demande à voir le directeur, lui demande le prix et achète l'ensemble des pièces exposées, pour les revendre une à une, avec plus value au passage ... on n'arrête pas le progrès ! Bon, d'accord, c'est moins grave que ceux qui aujourd'hui spéculent sur le riz, en stockant de grandes quantités pour mieux le revendre quand le prix aura grimpé suffisamment et que les morts de faim se compteront par milliers. Encore que ...

La dramatique crue du Gardon, en 2002, vous vous en souvenez peut-être. Des maisons emportées par les eaux, de très nombreux sinistrés. A Collias, une particularité assez extraordinaire : à voir les maisons qui ont été rasées pour raison de sécurité, on constate que le Gardon fait des crues en dents de scie. Ici, il peut monter si haut qu'il a fallu détruire des habitations, et là, juste à côté, il ne vient qu'à peine effleurer le perron de maisons pourtant situées bien plus bas. Mais voyez-vous, ce qui est le plus extraordinaire, c'est le discernement dont fait preuve le Gardon :  les maisons épargnées sont celles de ... chut ... je vais me faire accuser de calomnies, c'est que ces gens seraient bien puissants ... et riches, bien sûr !!!

Mais heureusement, notre société n'est pas encore toute entière vendue à la recherche effrennée de ces petits profits qui à l'image des eaux du Gardon, feront un jour les grandes richesses. Heureusement, subsistent encore quelques vestiges, qui tels le Pont du Gard, font couler des eaux chargées de bienveillance dans les canaux irriguant nos quotidiens. Parmi ces vestiges, le mouvement mutualiste, coopératif, et dans son giron, la CAMIF, coopérative d'achats des enseignants et assimilés. Un mail reçu
de la CAMIF, au retour de mon escapade gardoise. Le titre : "Votre silence nous a alerté".
Le texte : "
Cela fait plusieurs mois que nous sommes sans nouvelles de vous. Aussi, pour vous montrer que vous comptez vraiment pour nous, nous sommes heureux de vous offrir une réduction de 30 euros. En espérant avoir de vos nouvelles, bien à vous, l'équipe CAMIF".
Non, pas ça, pas eux ! Ma réponse : Bonjour ! Merci dorénavant de ne plus m'envoyer toutes ces publicités et offres qui n'ont qu'un seul but : vider nos portes-monnaies et faire entrer notre argent dans vos caisses. Les fondateurs du mutualisme doivent se retourner dans leurs tombes. En tant que consommateur responsable, je revendique le droit de consommer de ma seule initiative, sans qu'il soit besoin de venir m'aguicher avec des réductions dont tout le monde sait que d'une manière ou d'une autre, c'est nous qui les payons.
Je reste adhérent ... pour l'instant. Si vous n'accédez pas à ma demande, en tant qu'homme public (allez jeter un coup d'oeil sur mon site et vous en saurez plus !), je vous promets de vous faire une pub d'enfer ...
Salutations mutualistes (et de ma part, cela a le sens de l'authentique !),
Alors ? Ils ne m'ont pas répondu, et continuent à m'envoyer leurs offres d'achats ...

Putain, la richesse !