claude 2
Bonjour les amis !

mes coups de coeur,
mes états d'âme du 9 octobre 2012
       

Les précédents "coups de coeurs et états d'âme"

Quatre pépites accrochées au fil du temps

4 moments intensément chargés d'émotion.

15 septembre : au Bourget, la Fête de l'Huma. Des centaines de milliers de personnes qui
déambulent, se croisent, débattent, se rencontrent, s'accueilllent, se sourient aussi. Des énergies sorties du plus profond des corps qui se déploient, s'ajoutent, se multiplient qui pour faire à manger, qui pour renseigner, qui pour installer, qui pour animer, qui pour musiquer, chacun pour que tout se passe bien. Dans la foule, deux générations qui prédominent : les plus de 50 ans, sûrement pour la plupart des habitués, des abonnés de chaque année, et des jeunes. Venus pour la musique, mais aussi présents dans les stands, dans les débats. Au beau milieu, l'espace théâtre, et sa bande de bénévoles accueillants, chaleureux, mais aussi enthousiastes, déterminés, et ... très professionnels !
- Alors, vous revenez l'année prochaine ?
- Cela donne envie, mais il y a un risque : c'est qu'après, on ne puisse plus s'en passer !

30 septembre : à Castellina in Chianti, au coeur de la Toscane, rencontre avec Maria Christina Diaz, "Madame Léo Ferré", et Mathieu, l'un de leurs 3 enfants. Nous ne nous connaissions pas, mais l'accueil est tant chargé d'émotion que nous aurons un peu de mal à nous en remettre. On se raconte par bribes, il y aurait tant à se dire, autour de quelques verres de ce vin produit sur place - Léo ne manquait pas une vendange, il tenait à venir 2 ou 3 jours en début de chaque automne pour couper les grappes et ainsi contribuer à ce que coule cet élixir qu'il appréciait particulièrement. Au moment du départ, les embrassdes, les promesses de se tenir au courant, et cette belle et grande bouteille de Chianti qui nous est offerte pour être bue et partagée "lors d'une prochaine représentation de votre spectacle".

5 octobre : nous accueillons Marcel Dorthe, un suisse de la région de Fribourg qui fait étape chez nous sur le sentier de St Jacques de Compostelle. Pas sûr qu'il se considère comme un "pélerin", lui qui se définit comme "croyant non religieux". Il vit de ses activités artistiques : la peinture, la sculpture et le chant choral qu'il maîtrise au point de diriger plusieurs groupes vocaux. Au-delà de ces points communs qui rapprochent, très vite nous comprenons que nous partageons aussi des valeurs, une éthique, des manières de vivre pour soi et avec les autres. Une façons d'appréhender la vie en société. Recherches d'humilité et d'humanité viennent se glisser en toute simplicité entre les plats servis pour le repas du soir. Nous recevons beaucoup de monde dans nos chambres et autour de notre table d'hôtes, mais cette rencontre sera à coup sûr de celles qui nous aurons le plus marquées, donnant tout son sens à notre activité d'accueil.

7 octobre : le forum citoyen local du Pin. Une intiative dont les principaux acteurs du Réseau Citoyen auquel participe le comité citoyen du Pin percevaient la nécessité, mais sans bien savoir à l'avance ce qui allait se passer. Au-delà du programme des conférences et rencontres débats, des stands des associations invitées, deux inconnues majeures : y allait-il y avoir du monde, ne serait-ce qu'un peu, et comment la journée allait-elle se dérouler, dans quelle ambiance ? Une centaine de participants, c'est loin d'être énorme, bien sûr, mais ce n'est peut-être pas rien, par les temps qui courent. Et puis, il y eu la qualité des débats, les multiples rencontres, les discussions autour de la table du repas partagé, et plus encore cette atmosphère où prédominaient le plaisir d'être là, de découvrir, d'échanger, dans le respect de l'autre, avec ce sentiment diffus que chacun à sa manière avait apporté sa motivation, son envie à construire ensemble des lendemains ensoleillés. Plus que le nombre de visages, c'est peut-être le nombre de sourires que nous aurions du avoir l'idée de comptabiliser ...

Alors non, l'individualisme, les intolérances, l'étroitesse d'esprit, le renferment sur soi, les envies outrancières d'argent, les mépris du temps qui passe n'ont pas (encore ?) colonisé tous les territoires de nos humanités.
Oui, l'espoir est toujours vivant !

Claude