claude 2
Bonjour les amis !

mes coups de coeur,
mes états d'âme du 23 février 2008
                                 

Les précédents "coups de coeurs et états d'âme"

Célestin et Nicolas

Cela ressemble au titre d'un livre pour enfants.  Mais ce n'est pas cela du tout. Simplement des histoires de dérapages. En ces temps de février, cela pourrait être considéré comme normal, des dérapages, il est bien connu que les routes hivernales sont parfois glissantes. Mais le verdict du thermomètre est sans appel : les routes ne sont pas verglacées !
Donc des dérapages d'une autre nature, sur fond de prévention de la violence ...

Célestin Freinet et Nicolas Sarkozy : rien de commun, bien sûr !

Commençons par le Nicolas National. Des dispositions de la loi
Rétention de Sûreté  annulées par le Conseil Constitutionnel :  celles qui permettraient de maintenir enfermée une personne considérée comme dangereuse, après qu'elle ait purgé sa peine de prison. Je ne connais pas suffisammnent les détails de ce projet de loi pour en dire quelque chose. Par contre, le Nicolas demande à la Cour de Cassation de prendre les décisions permettant que les dispositions annulées s'appliquent immédiatement  ...  et tout cela au nom du "principe de précaution" qu'on applique bien pour la Nature, alors pourquoi pas pour les Humains, n'est-ce pas ?
Les décisions du Conseil Constitutionnel, monsieur le Président voudrait en faire ce qu'il veut. Exactement comme se comporte tout délinquant qui enfreint la loi délibérément. Un Président ? Non, un Monarque ! Lorsque le premier centre de Rétention de Sûreté ouvrira ses portes, qu'on lui réserve la première chambre. Par simple application du "principe de précaution" !

Venons-en maintenant à Célestin Freinet. Enfin, pas lui, certains de ceux qui agissent en son nom. Une école d'un quartier difficile de l'agglomération grenobloise, dans laquelle j'interviens dans le cadre d'un projet de prévention de la violence. Ici, en témoignent les affiches, la pédagogie est inspirée de
Célestin Freinet. J'ai un grand respect pour ce pédagogue, qui met l'enfant au coeur de la démarche d'apprentissage. Le problème, c'est qu'en son nom, on fait parfois n'importe quoi : ici, on confond autonomie de l'enfant et absence de cadre. Un enfant qui casse les vitres de l'école ? Il a commis une erreur. Et on affirme l'exigence de respect des adultes à son égard, mais pas un mot sur son devoir de respect des autres. Dans certaines classes, les décisions sont prises au nom du "nous", collectif intégrant les enfants et l'enseignant, apparemment jamais au nom du "je" de l'enseignant.
Me voilà donc qui fais travailler les élèves en petits groupes de 5-6 élèves. Et quand vient le moment d'apprendre le scénario, c'est à dire pour les élèves de prendre en compte les consignes d'apprentissage qui leur sont données, ils n'apprennent pas. Au point de ne pas être en mesure d'assurer correctement la représentation prévue devant les parents. Cela m'est déjà arrivé quelques fois : j'annule la représentation, et c'est la plupart du temps une occasion de sensibiliser les familles aux difficultés d'apprentissage de leurs enfants. Donc, ici, j'annule.
De quel droit ? Une telle décision est du ressort du collectif enfants-adultes ! Et voilà que les enseignants décident de maintenir la représentation ! Là, c'est du jamais vu !  Les élèves envoyés soit au casse-pipes, soit vers une valorisation d'une insuffisance de travail ... Célestin doit se retourner dans sa tombe.

C'était Célestin et Nicolas, conte à deux faces d'une même triste pièce, celle qui nous mène dans le mur, droit dans le mur ...